Ukraine : la lettre "Z", symbole du soutien à l'armée russe, traquée en Allemagne | TF1 INFO

2022-07-15 18:24:25 By : Mr. Vic Wang

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En guerre contre le "Z". En Bavière et en Basse-Saxe, s'afficher publiquement avec la dernière lettre de l'alphabet sur soi - devenue un symbole du soutien apporté à aux attaques russes en Ukraine - va devenir un geste légalement répréhensible. 

Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur de Basse-Saxe, Boris Pistorius, s'est positionné clairement sur le sujet. Les gens qui "expriment publiquement leur approbation de la guerre d'agression du président russe Poutine contre l'Ukraine en utilisant ce symbole "Z" doivent s'attendre à des conséquences pénales", a-t-il déclaré. Les sympathisants du Kremlin arborant un "Z" en public "doivent savoir qu'ils peuvent être poursuivis pour avoir toléré des crimes", a prévenu quant à lui le ministre de la Justice du Land de Bavière, Georg Eisenreich.

Malgré son absence dans l'alphabet cyrillique, la lettre Z est devenu dès le début de l'invasion russe en Ukraine le symbole arboré par de nombreux chars et colonnes de véhicules blindés ou de transport de troupes russes. Plusieurs théories ont été évoquées pour expliquer ce mystérieux sigle, sans qu'elles aient pu toutefois être vérifiées. 

Pour certains, ce "Z" fera référence à la première lettre du nom de famille du président ukrainien, Volodymyr Zelensky. D'après plusieurs médias britanniques et leurs sources sur place, les chars et véhicules des deux forces armés seraient très similaires. C'est donc pour éviter de tirer sur leurs propres effectifs que les Russes afficheraient ce signe.

Depuis, le "Z" est présent dans tout l'espace public russe. Sur les affiches, dans les rues, sur des tee-shirts des boutiques souvenirs... En dehors du pays et de la zone de guerre, il est aussi inscrit "sur des bâtiments, des voitures ou des vêtements", explique le ministère en Basse-Saxe. Pour Boris Pistorius, retrouver ces symboles en Allemagne lors de manifestations ou dans la rue est "absolument incompréhensible" et vise à "cautionner ces crimes".

"Chacun est autorisé à exprimer son opinion en Allemagne", mais "la liberté d'expression s'arrête là où commence le droit pénal", lui a fait écho le ministre bavarois, dont les services ont donné des instructions aux procureurs publics de Bavière.

Le code pénal allemand punit de peines allant jusqu'à trois ans d'emprisonnement et d'une amende pécuniaire quiconque manifeste une approbation publique de guerres d'agression, susceptible de troubler l'ordre public.

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