Une nouvelle vague dévastatrice pour les détaillants du PATH à Toronto | Radio-Canada.ca

2021-12-28 08:44:35 By : Mr. Andy Wang

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La circulation piétonnière au centre-ville de Toronto a diminué de 78,8 % par rapport à mars 2020, selon une étude d'Avison Young.

Le PATH, qui accueille normalement jusqu'à 250 000 passants par jour, est pratiquement désert ces derniers jours, selon l'entrepreneur Simon Poulin.

Photo : Radio-Canada / Spencer Gallichan-Lowe

Les commerçants du PATH, cet immense réseau de corridors souterrains au centre-ville de Toronto, sont durement frappés par la recrudescence des cas de COVID-19. Ils sont privés de leur principale clientèle : les employés des tours de bureau.

De nombreux employeurs, qui avaient déjà entamé un retour graduel au bureau cet automne, ont décidé de mettre leurs plans sur la glace — ou carrément de renvoyer leurs équipes en télétravail. L’achalandage dans le PATH est donc de nouveau à la baisse.

Les ventes ont beaucoup ralenti ces derniers jours au café Hestia, qui avait rouvert ses portes en septembre alors que la situation sanitaire s’améliorait.

«  On voyait de mois en mois depuis septembre une augmentation des ventes. On avait une lueur d'espoir. Maintenant, c'est un désert. »

En tant que commerçant, c'est très difficile ce qui se passe en ce moment, affirme le copropriétaire du café, Simon Poulin. On joue au yoyo.

Le copropriétaire du café Hestia, Simon Poulin, estime que ses ventes à la mi-décembre sont environ le quart de ce qu'elles étaient avant la pandémie.

Photo : Radio-Canada / Spencer Gallichan-Lowe

Andre Vassighi, propriétaire d’une boutique de vêtements pour hommes dans le PATH, envisage quelques mois très difficiles. Sa clientèle, constituée majoritairement de gens d'affaires, est frileuse à l'idée d'un retour en personne dans les bureaux.

Aucun détaillant n'a été aussi durement touché que les commerces du PATH. C'est parce qu'on a une clientèle principale : les employés des tours de bureaux , affirme-t-il.

Les ventes de Vassi Menswear en novembre ont grimpé jusqu’à la moitié de ses revenus prépandémiques. Il s’agissait de son meilleur mois depuis le début de la crise sanitaire.

Andre Vassighi (à droite) est fondateur et propriétaire du magasin de vêtements pour hommes Vassi Menswear, dans le système PATH de Toronto, où il dessert une clientèle d'affaires depuis 25 ans.

Photo : Radio-Canada / Spencer Gallichan-Lowe

Le propriétaire, dont le magasin est établi dans le PATH depuis 25 ans, prévoit que les prochains mois seront particulièrement difficiles. Il réclame un sérieux coup de main financier des gouvernements.

«  Il sera littéralement question de survie. »

Selon une étude d’Avison Young sur la vitalité économique des centres-villes, la circulation piétonnière en plein cœur de Toronto a diminué de 78,8 % par rapport à mars 2020.

C’est l’une des métropoles canadiennes où l’achalandage du centre-ville a le plus reculé, derrière Ottawa et Vancouver.

C’est vraiment déprimant , lance Nadège Nourian, propriétaire de trois pâtisseries françaises à Toronto, dont une dans le PATH, qui est fermée depuis le début de la pandémie.

Elle espérait rouvrir cette succursale tôt l'an prochain, mais devra prendre son mal en patience.

On avait vraiment de l'espoir et là, on se rend compte qu'on est encore dedans et que ça ne va pas finir demain, affirme la chef pâtissière. Après Omicron, qu'est-ce qu'il y aura? On ne sait pas.

Ses deux autres boutiques permettent de garder l'entreprise à flot. Les revenus de la succursale sur l’avenue Queen Ouest, par exemple, ont augmenté d’environ 20 % depuis le début de la pandémie.

La chef pâtissière Nadège Nourian espérait rouvrir sa boutique dans le PATH l'an prochain, mais la rapide propagation du variant Omicron a bouleversé ses plans.

Photo : Radio-Canada / Ivan Arsovski

La troisième boutique n’a pas l’avantage d’être aussi visible auprès des passants, en bordure de trottoir. C'est vraiment dans le PATH des gens qui travaillent dans les bureaux. Nous n'avons pas la clientèle des condos qui vient , explique la propriétaire.

Quand on est souterrain, c'est très compliqué surtout avec la COVID. C'est un endroit qui est plus fermé, les gens ont tendance à avoir un peu plus peur, au niveau de notre personnel comme de la clientèle , affirme Mme Nourian.

Malgré tout, la firme immobilière Avison Young confirme que de nombreux de ses clients dans le PATH ont l’intention d’y rester.

Vu que ça roule très fort normalement, les détaillants sont prêts à attendre le retour des employés de bureau , affirme Ali Fieder, vice-présidente du service des ventes, des locations et du commerce de détail.

Jusqu'à 250 000 piétons circulent normalement dans le système PATH de Toronto, chaque jour. Le réseau souterrain s'étend de la place Yonge/Dundas jusqu'au bord du lac, en passant par le quartier financier, le quartier des spectacles, la tour CN et même le Centre de diffusion de CBC/Radio-Canada.

Photo : Ville de Toronto

Bien que les détaillants dans le PATH continuent de faire face à des défis, parce qu’ils sont étroitement liés aux tours de bureaux au-dessus, le PATH est un écosystème solide et viable. Nous nous attendons à ce qu'il connaisse une reprise avec l’éventuel retour des employés de bureau , conclut-elle.

Certains propriétaires des espaces commerciaux offrent d’ailleurs des mesures incitatives pour encourager les locataires à rester, ajoute Mme Fieder.

L’urbaniste Michel Trocmé, pour sa part, estime que le réseau souterrain, le plus vaste au monde, reste toujours pertinent, mais qu’il dépend trop de la clientèle d’affaires.

Michel Trocmé, associé chez Urban Strategies à Toronto.

«  Pour moi, en tout cas, ce n'est pas la fin du PATH. C'est le début d'une nouvelle vie pour le PATH que nous n'avons pas encore imaginée. »

Le PATH devrait, selon lui, changer de vocation, en y ajoutant par exemple des salles de spectacle, des boîtes de nuit, des centres de loisirs et d’autres attraits qui permettraient de dynamiser le centre-ville.

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