Le Joliettain Mathieu Gélinas s’est donné le défi de courir sept marathons en sept jours, de Tadoussac à Québec, du 17 au 23 octobre, afin d’amasser de l’argent pour la sclérose en plaques.

Amateur de course à pied depuis désormais huit ans, c’est en participant à l’Ultra-Trail Harricana du Canada en 2021 à Charlevoix que l’idée lui est venue, car l’événement était en partenariat avec la Société canadienne de la sclérose en plaques.

« L’an dernier, avec mon frère, nous avons amassé 15 000 $ pour la cause. Cette année, j’avais le goût de recommencer cette levée de fonds, mais de le faire pour moi », raconte l’ancien étudiant en sport-études option ski de fond à l’école secondaire Thérèse-Martin.

Demeurant près du Mont Sainte-Anne, il a choisi de parcourir 300 km entre Tadoussac ainsi que la Capitale-Nationale, afin d’amasser cette fois-ci 50 000 $ pour la fondation. S’il a choisi ce trajet, c’est qu’il ne désirait pas, entre autres, de faire une course classique de Montréal à Québec.

« Je suis également ingénieur forestier de formation, alors je suis à l’aise avec la cartographie des sentiers en forêt. De plus, j’ai choisi les chemins forestiers au lieu de la route 138 parce que c’est moins dur pour les articulations » explique-t-il.

Bien qu’il soit le seul coureur dans cette aventure, il sera néanmoins entouré d’une équipe composée de membres de sa famille et de sa conjointe. Elle sera attitrée à la nutrition ainsi qu’au support technique, advenant un bris avec son équipement de course, par exemple ses souliers ou ses vêtements.

Pour sa grand-mère et sa belle-mère

Au-delà du désir de se dépasser physiquement et mentalement pour une cause qui lui tient à cœur, Mathieu Gélinas aura en pensées sa grand-mère et sa belle-mère, toute deux atteintes de la sclérose en plaques.

Selon les derniers chiffres publiés par Statistiques Canada en 2018 pour l’année financière 2014-15, 77 000 Canadiens sont atteints de la sclérose en plaques et trois cas sur quatre sont des femmes. Chaque jour, huit femmes et 3 hommes en moyenne reçoivent un diagnostic et 60% des adultes ayant reçu ce diagnostic ont entre 20 et 49 ans.

« Ma grand-mère n’a pas eu la chance d’avoir la médication disponible maintenant grâce à la recherche, qui permet de ralentir la maladie », a fait savoir celui qui ne l’a jamais vu marcher et qui est décédée au plus fort de la pandémie de COVID-19.

Toutefois, les avancées envers la sclérose en plaques ont permis à sa belle-mère, Julie, de vivre avec la maladie depuis l’annonce de son diagnostic il y a 20 ans.

Un documentaire en préparation

En plus de cette aventure, Mathieu Gélinas prépare un documentaire. Il couvrira les sept jours de course, mais il servira également à mettre en lumière des gens aux prises avec la maladie qui réussissent néanmoins à bien vivre avec la sclérose en plaques, par l’entremise d’entrevues.

« Je veux que les personnes qui reçoivent ce diagnostic aient une dose d’espoir, une tape d’encouragement en voyant le documentaire. »

Jusqu’à présent, il a amassé 6000 $ sur son objectif. Pour les intéressés à donner ou aux entreprises désirant devenir partenaire du projet, il est possible de donner directement via sa page de levée de fonds en cliquant sur ce lien.

Il est également possible de suivre les étapes de son périple sur sa page Facebook.

« Je fais appel à tout le monde qui désire s’impliquer de n’importe quelle façon. C’est en étant plusieurs qu’on peut faire une différence. Il faut continuer à amasser des fonds pour la recherche. En prenant l’exemple de ma belle-mère, ça fonctionne et cela bénéficiera à d’autres. C’est ce qui me motive au final », conclut-il.