Procès du drame de Millas : barrière levée ou baissée ? La bataille d'experts - lindependant.fr

2022-09-30 19:44:22 By : Ms. Polly Maggie

Au neuvième jour de procès concernant le drame de Millas, un expert, mandaté par la défense de la conductrice du bus scolaire, est venu ce vendredi 30 septembre à la barre du tribunal correctionnel de Perpignan livrer son analyse technique de l'accident effroyable du 14 décembre 2017. Des conclusions aussitôt contrecarrées par les experts missionnés par la justice. 

Les vidéos de modélisations en 3D de la terrible collision ont défilé en boucle ce vendredi sur les écrans de la salle d'audience de Marseille, sous les yeux des enfants blessés et des familles de victimes. Pour étayer deux scénarios radicalement opposés. 

D'abord, pour la première fois, le film est déroulé par un expert privé du cabinet Equad, entendu comme témoin après avoir été désigné par la société de transports Faur et sa compagnie d'assurances Axa. M. Mignot est alors monté au front pour la défense de la conductrice du bus, toujours absente. Une intervention visant à contredire les conclusions accablantes des quatre experts ferroviaires et en accidentologie entendue il y a dix jours. Mais également à instiller les doutes avant la fin de cette deuxième semaine d'audience.

Son hypothèse : "Aucun élément ne démontre que la barrière était baissée. Donc elle était levée", soutient-il. "Après l'accident, lorsque l'arrière de l'autocar a percuté le support de la barrière, elle était à 45 degrés. Les dents d'engrenage ont été cassées dans cette position. Les déformations de la barrière ne sont pas compatibles avec les conclusions du BEATT (bureau enquête et analyse des transports terrestres). Et le laboratoire national d’essai dit qu'elle a été enfoncée du côté rail vers la route et non pas l'inverse". Autrement dit, selon lui, la barrière était en train de se baisser quand le bus était déjà engagé sur la voie ferrée et elle a Ã©té brisée dans la collision. Et il s'oppose également aux experts qui s'interrogeaient sur le fait que Nadine Oliveira "ait écrasé la pédale de frein" avant la voie ferrée. "Il est possible que la conductrice du bus soit passée de la seconde vitesse à la troisième. Il n’y a rien dans l’analyse du chronotachygraphe qui indique qu’elle a effectué un freinage brusque".

"Faux ! Faux ! Faux !" "Elle a bien freiné avant le passage à niveau et réaccéléré".  Les deux experts en accidentologie Antoine Soriano et Patrice Bertrand ainsi que le spécialiste ferroviaire Bernard Dumas, qui trépignaient d'impatience depuis deux heures dans le public, se lèvent pour porter la contradiction. Et marteler leur version catégorique : "La barrière était baissée". Suffit, selon eux, à en juger par la zone de choc et les traces de peinture constatées sur la barrière, l'endroit où elle s'est rompue près du support de contrepoids, l'impact sur le pare-chocs du bus et les marques à l'avant, "à hauteur de la barrière..." "Si la barrière est en position haute comment interfère-t-elle sur la partie basse du bus ?" interrogent-ils. Concédant que Nadine Oliveira, après avoir remis son bus dans l'axe, occupée Ã  regarder à l'arrière gauche pour passer le giratoire, lorsqu'elle s'est retrouvée face au passage à niveau, "ne pouvait pas voir la barrière". "Parce qu'elle était dans un angle mort".  

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