Portraits de douaniers présents au défilé du 14 juillet 2022 | Portail de la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects

2022-07-15 18:22:01 By : Ms. Nancy Hu

Stéphanie, Bocar, Aurélien, Elisa et Grégory sont fiers de participer au défilé du 14 juillet 2022 sur les Champs-Élysées.

Un adage, connu de tous les douaniers, dit qu’il existe dans notre administration plus de 300 métiers, et la variété des missions exercées par Stéphanie depuis 26 ans en est la parfaite illustration. 

Motivée par la volonté d'exercer un métier au service des autres, à la fois actif et collectif, Stéphanie se destinait plutôt à une carrière de pompier ou de policier. Après une maîtrise de droit et une préparation au concours de commissaire de police, c’est finalement un simple échange impromptu avec un douanier passionné de la direction régionale des douanes de Lyon qui finit par la convaincre de passer le concours d’inspecteur qu’elle réussit d’emblée en 1996.

Elle démarre sa carrière à Orly comme chef d'un bureau de contrôle des marchandises, puis intègre rapidement une unité de surveillance et de ciblage dans le même aéroport, période pendant laquelle, elle obtient sa qualification d’officier de tir, et finit par encadrer près de 120 agents en uniforme.

En 2005, elle accède au grade supérieur d'inspecteur principal et opère un virage notable en exerçant tour à tour des fonctions d'auditrice à l'inspection des services, puis d’adjointe à l’Établissement Public Administratif (EPA) Masse des douanes chargé de l’attribution des logements sociaux auprès des agents des douanes, et enfin intègre le département ressources humaines de la direction générale, en pilotant la politique indemnitaire et la formation professionnelle de la douane.

En 2017, retour sur le terrain, à Roissy, où en tant que cheffe divisionnaire elle encadre 235 agents. Trois années au cours desquelles elle assiste à plusieurs saisies records, comme celle de 150 kilos de cocaïne dissimulés dans trois bagages passés au rayon X, pour laquelle elle ressentira cet immense sentiment de fierté pour son équipe, ou encore cette affaire marquante de tabac, au cours de laquelle 20 bagages remplis de cartouches de cigarettes, remis par une organisation criminelle à 17 passagers d’un même vol, impliquant notamment des femmes et des enfants, ont été saisis.

Depuis deux ans, elle occupe le poste de directrice de l’EPA Masse des douanes, un établissement dont l’histoire remonte à 1791. À l’époque, dans une démarche solidaire, les agents des douanes, qui relevaient alors d’un statut militaire, ont constitué un fonds alimenté par une partie de leur solde pour subvenir à différents besoins. Cette « mise de masse » permettait dès lors de compenser certaines dépenses liées par exemple à l’achat d’effets d’uniforme, de produits alimentaires, de tabac certainement, mais également à financer le logement des agents. Une vocation sociale qui a perduré et qui depuis 1997 permet d’accompagner les jeunes agents dans leur installation et de loger à des loyers modérés plus de 2500 douaniers sur tout le territoire national.

Défiler, pour Stéphanie, sera un grand moment dans sa carrière, une grande fierté et un honneur de représenter la douane et les agents qui la font vivre, une vraie responsabilité qu’elle reçoit avec beaucoup d’humilité et une volonté sincère d’être à la hauteur.

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Stéphanie MARIN, cheffe de la Masse des douanes et cheffe du bataillon

A seulement 35 ans, Bocar a déjà été militaire de l'armée de terre, informaticien en douane avant de devenir chef d’équipe au sein d l’unité de surveillance la plus importante par sa taille de France. Un parcours atypique rendu notamment possible grâce à un mécanisme de recrutement sans concours appelé PACTE, peu connu du grand public. 

Bocar rentre dans la vie active très jeune, à 18 ans. Dans sa famille, personne n'est militaire, mais c'est pourtant après un stage en régiment médical qu'il décide de devenir militaire et intègre l'ALAT (l'aviation légère de l'armée de terre). Pendant trois ans, il est chef de soute au sein du 1er régiment d'hélicoptère de Combat basé à Phalsbourg. Ainsi, il gère notamment les embarquements et les débarquements des commandos. 

Après plusieurs années de service, il rentre dans sa ville natale de Belfort et change de voie en intégrant cette fois la filière informatique. Il devient d'abord vendeur dans un magasin spécialisé puis suit une formation pour devenir technicien d'assistance en informatique. 

C'est justement au cours de cette formation qu'il apprend qu'un poste d'informaticien est proposé par la Douane, sans nécessité de passer le concours traditionnellement requis pour obtenir ce type de poste. Depuis 2006, ce nouveau mode de recrutement dans les corps de catégories C des trois fonctions publiques, appelé PACTE (parcours d'accès aux carrières de la fonction publique territoriale, hospitalière et d'Etat), permet aux personnes sans qualification ou diplôme de bénéficier d'un dispositif de formation , en tout point comparable avec ce qui peut être proposé dans le secteur privé, mais avec une différence notable : la possibilité de se voir proposer un emploi de titulaire dans la fonction publique. 

En 2010, Bocar devient ainsi le deuxième informaticien en douane recruté sans concours par voie de PACTE. Un nouveau métier qui l'emmène exercer au Havre, ou il est responsable de plus 430 postes informatiques répartis sur 16 sites différents et utilisés par plus de 400 douaniers. Une expérience que Bocar qualifie lui-même de « magnifique ». 

Mais l'attrait de l'uniforme est plus fort, et Bocar décide de passer le concours interne de contrôleur de la surveillance des douanes (catégorie B) qu'il obtient au premier essai en 2013. Après une formation à l'école des douanes de La Rochelle, Bocar devient en 2014 chef d'équipe au sein de la brigade du terminal T2E, la plus grande brigade de France  par le nombre de ses personnels (plus de 120 agents). Depuis 8 ans, Bocar exerce au sein d'une équipe de 14 collègues et vit son métier avec fierté et passion. Son engagement et son dynamiste sont reconnus de tous. 

Souvent à l'origine de constatations marquantes et de contentieux insolites, il garde en mémoire notamment cette affaire de cocaïne dissimulée à l'intérieur de plusieurs noix de coco, la soudure était tellement bien faite qu'il était aisé de ne rien remarquer et de passer à côté. Au total, 2 kilos de cocaïne sont  saisis par Bocar et son équipe. 

Si Bocar a décidé de défiler en ce 14 juillet 2022, c'est avant tout pour partager la fierté qu'il ressent de représenter l'administration qui lui a donné une chance en le recrutant de manière atypique il y a bientôt 12 ans de cela. C'est aussi un rêve d'enfant qui se réalise et la satisfaction de réaliser de manière concrète son engagement citoyen. 

Aurélien, 20 ans, est le benjamin du bataillon.

Il a été affecté au bureau principal de St-Louis Autoroute, au pôle Gestion des Procédures en 2021, pour son premier poste au sein de la douane. Porteur d'un handicap, il s'est tout de même lancé le défi de participer au défilé et a été sélectionné.

Il descendra donc les Champs-Elysées avec fierté et aura l'honneur de représenter son administration le 14 juillet 2022.

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Portrait de défilant - Aurélien, contrôleur au bureau de Saint-Louis Autoroute

À 32 ans, Elisa est contrôleuse 2ème classe à Calais Port Tunnel.

En huit ans de douane, elle a exploré les opérations commerciales et la surveillance. Elle s'est inscrite aux sélections du bataillon du 14 juillet grâce à sa collègue Flavy, qui a motivé ses amies douanières à participer à cette aventure.

Elisa, Perrine, Elodie et Flavy ont eu l'honneur d'être sélectionnées toutes les quatre pour défiler, et ainsi représenter leur service du bureau de contrôle de Calais Port Tunnel, rattaché à la Direction Régionale de Dunkerque. Une expérience qu'elles sont ravies de partager ensemble, pour faire rayonner les valeurs de l'administration des douanes et de la France.

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Elisa, contrôleuse à Calais Tunnel

Une légère différence de peinture, une soudure anormale, une odeur de mastic neuf ou encore une vis beaucoup trop neuve : depuis 20 ans, l’œil d’expert de Grégory débusque les caches aménagées les plus insolites dans les véhicules.

Mécanicien dans le privé pendant 10 ans, Grégory est recruté par voie de contrat en 2002 pour ses compétences en matière de démontage / remontage des véhicules. Il passe le concours deux ans plus tard pour devenir douanier et devient rapidement formateur en fouille de véhicule pour partager ses précieuses connaissances. Son expertise indéniable en la matière restera le fil conducteur de toute sa carrière.

Aujourd’hui, aucun véhicule n’a de secret pour lui : il en connaît toutes les caches naturelles, mais réussit aussi à débusquer les caches aménagées par les trafiquants qui y dissimulent drogues ou tabac. Lui-même le concède : en la matière, les organisations criminelles regorgent d’ingéniosité et les caches deviennent de plus en plus complexes.  Il y a bien entendu les caches aménagées « traditionnelles », mais souvent impressionnantes.  La drogue ou les cigarettes sont dissimulées dans les pare-choc, les ailes arrières ou les bas de caisses. Les caches sont telles qu'elles nécessitent parfois un découpage à la meuleuse, comme cette saisie de 70 kilos de résine de cannabis cachés dans le plancher et les montants de ceinture d'une voiture. En la matière, les affaires et les anecdotes sont légions : Grégory se souvient en particulier de cette saisie de 50 cartouches de cigarettes dissimulées derrière l’intégralité du tableau de bord d’une voiture. Il garde également en mémoire cette cache aménagée à la place de l’airbag qui avait obligé les trafiquants à modifier la diode qui s’allumait sur le tableau de bord en raison de la manipulation sur l’airbag. 

Mais il y a aussi les caches plus évoluées, qui se complexifient au fil des années. Grégory pense notamment à cette cache aménagée dans le châssis d’un véhicule dont l’ouverture par piston hydraulique nécessitait d’appuyer sur plusieurs boutons du tableau de bord…dans un ordre bien précis ! Il y a également les réservoirs de carburant modifiés, compartimentés en deux parties : la première destinée à recevoir le minimum de carburant nécessaires pour couvrir le trajet, l’autre partie servant à dissimuler stupéfiants, tabacs et autres marchandises de fraude. C'est dans un réservoir de ce type que Grégory a trouvé plus de 122 000 euros en espèce. Les billets était ici mélangé avec du café pour tromper l'odorat du chien. 

Aujourd’hui, Grégory occupe les fonctions d’adjoint au chef de service d’une unité de surveillance située dans sa ville natale de Bourg en Bresse. Bien que cadre, il continue à prêter main forte à ses collègues lorsque son expertise est nécessaire.  Et en dehors de sa vie professionnelle de douanier, ce grand sportif (badminton, course à pied) est également éducateur de football dans son village auprès des jeunes qu’il entraîne depuis une petite dizaine d’année. 

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