Le logo Patagonia. - CC BY 2.0 / Ajay Suresh / Flickr via Wikimedia Commons
Le logo Patagonia. - CC BY 2.0 / Ajay Suresh / Flickr via Wikimedia Commons
Durée de lecture : 2 minutes
C’est une histoire que l’on n’a pas l’habitude de lire. Yvon Chouinard, alpiniste américain et fondateur de la marque de vêtements de sport Patagonia, a annoncé le 14 septembre qu’il prenait sa retraite, et léguait son entreprise à une fiducie et une ONG créées pour l’occasion. Le but de l’opération ? Dédier les bénéfices annuels de l’entreprise à la lutte contre le changement climatique.
« Une option était de vendre Patagonia et de donner l’intégralité de l’argent généré par la vente. Mais ceci n’offrait aucune garantie sur le maintien de nos valeurs ou le maintien de nos équipes autour du monde », a expliqué Yvon Chouinard dans une lettre ouverte. Une entrée en bourse aurait également été une « véritable catastrophe » selon lui : « Une fois cotées en bourse, même les entreprises ayant les meilleures intentions du monde font le choix du gain à court terme plutôt que de penser responsabilité et croissance à long terme. »
Lui et sa famille, ouvertement écologistes, ont donc choisi un geste plus fort, en renonçant aux gains de cet empire — la valeur de Patagonia est évaluée à environ trois milliards de dollars, relève le New York Times. Tous les ans, l’argent récolté (« après avoir effectué les investissements nécessaires à la pérennité » de l’entreprise) sera distribué sous forme de dividendes à la fiducie, puis l’ONG pourra décider de son utilisation.
Le site Bloomberg note néanmoins que cette opération permet à l’alpiniste et à ses proches, présents dans la direction de la nouvelle structure, de conserver le contrôle de la compagnie. Le tout en esquivant, entre autres, plus de 700 millions de dollars d’impôts qui auraient été vraisemblablement dus si la compagnie avait été vendue.
« Les ressources de notre planète ne sont pas infinies et il est clair que nous consommons davantage de ressources que la Terre ne peut en produire. Mais nous croyons en sa résilience et sommes convaincus de pouvoir la sauver si nous le décidons tous », a écrit Yvon Chouinard dans sa lettre.
Patagonia a toujours mis en avant son intérêt pour la lutte environnementale, notamment en tentant d’améliorer la composition de ses produits. Même si la plupart d’entre eux ne sont pas produits localement, mais fabriqués en Asie.
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