Emmanuel Macron dans le Tarn, la sécurité et le pouvoir d’achat au menu du débat de France 2 avant les législatives : l’actualité politique du 9 juin

2022-07-01 18:20:28 By : Ms. Amanda Chen

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France 2 diffusait, jeudi soir, la première grande soirée de débat de la campagne des élections législatives, à trois jours du premier tour. Dix personnalités ont débattu, dont Jordan Bardella (RN), Julien Bayou (EELV-Nupes), Olivier Faure (PS-Nupes) ou encore Olivier Véran (LRM Ensemble).

Il est l’heure de clôturer ce direct et de vous remercier pour votre fidélité. Nous vous donnons rendez-vous dès demain à 7 h 30 pour un nouveau direct consacré à cette campagne des élections législatives, à deux jours du premier tour. Bonne soirée !

Après la carte de blanche de chacun des dix représentants des forces politiques majoritaires présentant des candidats aux législatives, ayant débattu pendant plus de deux heures et demie, l’émission « France 2022 » prend fin sur France 2.

Toujours au sujet de la jeune femme morte après une intervention de la police à Paris, Olivier Faure, premier secrétaire du PS s’est indigné des propos tenus par l’extrême droite sur le plateau, et le déni des événements dont font preuve ses opposants selon lui : « Une jeune femme de 21 ans est morte, il n’est pas possible de dire que rien ne s’est passé ». « Nous ne sommes pas de ceux qui mettent dans le même sac tous les policiers : ils font un travail difficile et doivent être soutenus, avec des moyens et des effectifs », a-t-il poursuivi.

« J’ai honte de cette classe politique qui s’en prend aux policiers et aux gendarmes », a ensuite relancé Guillaume Peltier (Reconquête !), avant de mettre en avant les mesures de son parti sur la sécurité : expulsion des délinquants étrangers, extension de la présomption de légitime défense pour les forces de l’ordre…

De son côté, l’avocat Charles Consigny, candidat LR dans la 4e circonscription des Yvelines, a déploré la « démagogie » des représentants de l’extrême droite, et a fait valoir au sujet de l’extension de la présomption de légitime défense que « ça ne changera rien sur le plan juridique », et qu’il faut s’attaquer aux racines de l’insécurité, prendre conscience des problèmes de bavures policières et « recoudre le lien » entre policiers et citoyens.

Isabelle Forennes, représentante du MoDem, a enfin fait valoir le bilan de la majorité en matière de sécurité pour opposer des arguments aux oppositions : lois contre les rodéos urbains, modernisation des moyennes polices, etc.

Depuis lundi, plusieurs membres de l’exécutif sont montés au front pour dénoncer les propos du dirigeant de LFI, qui a dit que la « police tue », après la mort par balle d’une femme à la suite d’un contrôle à Paris :

Interrogé sur les propos polémiques de Jean-Luc Mélenchon – qui a tweeté lundi « La police tue et le groupe factieux Alliance justifie les tirs et la mort pour « refus d’obtempérer ». La honte c’est quand ? » en réaction à la mort d’une femme sous les balles des forces de l’ordre samedi dernier –, Adrien Quatennens a soutenu les propos du chef de file de LFI et dénoncé qu’un tel événement puisse advenir en France.

Il a par ailleurs répondu aux représentants d’extrême droite ayant fait le lien entre immigration et insécurité, faisant valoir que c’est plutôt « la question sociale [qui] est le terreau de la délinquance ». Le débat est ensuite parti en invectives, donnant lieu à la cacophonie sur le plateau, opposant les représentants de la Nupes à ceux de l’extrême droite. « N’en déplaise à vous les islamogauchistes, il y a un lien entre sécurité et immigration : c’est la nationalité », a lancé M. Peltier, représentant Reconquête !, parti de M. Zemmour.

Alors que Jordan Bardella a lancé avec provocation à M. Quatennens « donc les policiers doivent se laisser rouler dessus ? » , le député « insoumis » a répondu que la Nupes estimait qu’il fallait plus de moyens pour les forces de l’ordre pour éviter de tels drames. « Nous voulons recruter 12 000 policiers supplémentaires et créer 65 000 emplois supplémentaires dans la justice », a-t-il précisé.

Olivier Véran, sur la même ligne que la première ministre et le chef de l’Etat ces derniers jours, s’est ensuite attaqué à la Nupes au sujet des propos tenus par leur chef de file et leurs représentants. « C’est vraiment la philosophie de LFI, quand vous dites que les policiers rétablissent la peine de mort ? (…) Ça veut dire que vous partez du principe qu’un policier n’est pas en situation de légitimité défense [quand il fait usage de son arme] ? (…) vous ne savez rien de ce qu’il s’est passé (…) », a-t-il assené au sujet de l’incident qui s’est produit samedi dernier à Paris, rappelant qu’une enquête était en cours et qu’il faisait « confiance en la justice » pour faire la lumière sur les événements.

Les participants au débat de France 2 avant les législatives évoquent désormais les questions de sécurité. Pour Jordan Bardella (RN), il faut « arrêter l’immigration et expulser les clandestins », parce que l’« ensauvagement de la société », c’est « à chaque fois les mêmes profils », déclare-t-il. Il appelle aussi à expulser les délinquants étrangers.

Pour Julien Bayou (EELV), « ce n’est pas possible de faire un tel lien entre sécurité et immigration ». Pour lui, le problème est le manque de moyens provoqué selon lui par la droite, avec le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux. « On veut du bleu », assure-t-il au contraire, « nous voulons des moyens humains ». Il appelle aussi à agir pour les nombreuses victimes d’inceste.

Aux yeux d’Olivier Faure (PS), « Jordan Bardella fait commerce de la haine des autres ». « Il y a des criminels », reconnaît-il, tout en fustigeant le fait de « vouloir les désigner systématiquement par leur couleur de peau, leur origine ou leur religion ». Cela « s’appelle du racisme », soutient-il.

Olivier Véran (LRM) met lui en avant le tryptique « prévenir, punir, réparer ». Il évoque l’ambition de l’exécutif de doubler les effectifs des forces de l’ordre sur tout le territoire, et la création de 8 500 postes dans la justice. Il rappelle qu’il faut aussi de « bons outils » et met en avant le remplacement de nombreuses voitures des forces de l’ordre.

« L’insécurité est le principal échec du quinquennat », dénonce Charles Consigny (LR). Il soutient l’expulsion des délinquants étrangers une fois leur peine purgée. Il parle d’un « certain nombre de quartiers » en France où la police « n’entre plus, ne patrouille plus ».

Les questions sous format de quiz se poursuivent au sujet de l’éducation.

« Faut-il réformer Parcoursup »  ? Dix oui s’affichent sur les pupitres, y compris sur celui d’Olivier Véran. Le ministre des relations avec le Parlement, représentant de la majorité présidentielle, s’est dit « pour conserver Parcoursup » mais pour « l’améliorer », de la même manière que la plate-forme a été « améliorée » par rapport au dispositif précédent grâce à la réforme portée par M. Blanquer lors du quinquennat qui vient de s’achever, a-t-il estimé. Seule la représentante du MoDem, autre membre de la majorité présente, Isabelle Florennes, s’est dite opposée à une nouvelle réforme.

A la question « Etes-vous favorables au retour des mathématiques dans le tronc commun au lycée [en 1re] ? », les dix représentants des forces politiques majoritaires votent favorablement. Olivier Véran s’est félicité de la capacité de la majorité à reconnaître une erreur et à revenir sur la mesure.

Lors de leurs échanges sur les questions concernant l’éducation, le représentant de LR, Charles Consigny, s’est attaqué à Pap Ndiaye, nouveau ministre de l’éducation, cible des attaques de la droite et extrême droite depuis sa nomination. Le candidat aux législatives a estimé que l’historien, spécialiste de l’histoire sociale des Etats-Unis, « est une wokiste », « déconstructiviste », dont les positions posent problème.

Olivier Véran a vivement défendu son homologue de l’éducation, dénonçant des attaques gratuites à son endroit, pour des « propos qu’il n’a jamais tenus » et qu’on lui prête faussement. Jordan Bardella, président par intérim du RN a ajouté une pièce en critiquant de nouveau la nomination de M. Ndiaye, estimant qu’il s’agissait d’un « renvoi d’ascenseurs » d’Emmanuel Macron à LFI, puisque M. Mélenchon a appelé à ne pas voter pour Marine Le Pen au second tour.

Les Décodeurs ont vérifié les attaques dirigées contre Pap Ndiaye, qui se révèlent soit fausses soit caricaturales :

Enfin, à la question « faut-il rendre obligatoire l’uniforme à l’école ? », seuls les représentants de l’extrême droite, MM. Bardella et Peltier, s’y sont dits favorables.

Pour Isabelle Florennes (MoDem), le système actuel de retraite est « injuste », notamment pour les femmes aux « carrières hachées ». Pour partir plus tôt, comme le veut la Nupes, « il va falloir augmenter les cotisations, reconnaissez-le », poursuit-elle.

« Des millions de Français aimeraient partir en retraite sans avoir le dos cassé, les bras cassés », enchaîne Jordan Bardella (RN). Pour Guillaume Peltier (Reconquête !), un système juste doit faire varier les durées de cotisation entre « métiers intellectuels » et « métiers manuels ».

« C’est toujours aux mêmes qu’on demande de faire des efforts », tance Ian Brossat (PCF). La retraite à 60 ans, à ses yeux, « c’est un choix de société ».

Pour Brigitte Fouré (UDI), il est nécessaire d’agir sur la durée de cotisation. Elle propose aussi de passer de 35 à 37 heures la durée légale hebdomadaire du travail, pour accroître les recettes de l’Etat.

Pour Adrien Quatennens (LFI), reporter l’âge de départ en retraite conduirait mécaniquement à une augmentation du chômage.

Les participants au débat de France 2 avant les législatives abordent, maintenant, la question du modèle social français, et notamment des retraites. Olivier Véran (LRM) en résume la « philosophie », qui consiste à « travailler un peu plus pour dépenser plus », notamment pour la santé, l’école, l’autonomie. Il souligne l’instauration d’un minimum de 1 100 euros par mois pour une carrière complète. Il assure aussi que les questions de pénibilité seront prises en compte.

Adrien Quatennens (LFI) défend, lui, la retraite à 60 ans. Pour lui, « il n’y a pas de problème pour financer les retraites, en tout cas pas avant très longtemps », dit-il, se fondant sur les avis du conseil d’orientation des retraites. Progrès oblige, « on peut financer plus de retraites avec moins de travail humain », poursuit-il. En disant aux Français de travailler plus longtemps, Emmanuel Macron leur dit qu’il ne compte pas mieux partager les richesses, dénonce-t-il. Alors qu’Olivier Véran dénonce la « banqueroute » où conduirait la proposition de la Nupes, M. Quatennens estime que, « quand on parle d’économie, on ne dit pas, « ce n’est pas possible », ce sont des choix politiques ».

Pour Charles Consigny (LR), Emmanuel Macron est « le seul président de la Ve République qui n’a pas fait de réforme des retraites ». « C’est la droite qui est responsable sur ces sujets-là », assure-t-il, accusant Jordan Bardella et le RN d’être « alignés sur la Nupes », en envisageant de baisser l’âge de départ en retraite. Pour lui, « on doit remettre le travail au cœur de la société ». « Alors, payez les salaires », répond du tac au tac Julien Bayou (EELV).

La Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) avait dévoilé, jeudi 19 mai, son « programme partagé » de gouvernement. Le plan d’attaque d’un objectif clairement affiché : imposer une cohabitation à Emmanuel Macron, après avoir remporté une majorité à l’Assemblée nationale à l’issue des élections législatives des 12 et 19 juin.

Les Décodeurs se sont penchés sur certaines des propositions-phares de ce programme commun en « 650 mesures et 33 nuances » :

Petit changement de format au milieu du débat : les dix représentants des principales forces politiques présentant des candidats, lors des élections législatives de juin, ont eu à voter oui ou non sur différents thèmes pour faire connaître leurs positions.

A la question « Faut-il développer les éoliennes ? », les quatre représentants de la Nupes ont voté oui, tout comme le ministre Olivier Véran, pour la majorité présidentielle. La représentante de l’UDI, ceux de Reconquête !, des Républicains et du Rassemblement national (RN) ont voté non, quand la représentante du MoDem s’est abstenue.

Jordan Bardella, président par intérim du RN a fustigé le développement de cette énergie renouvelable, avançant : « C’est vrai que c’est très écologique de dévaster les paysages. C’est vrai que c’est très écolo d’enfiler des énormes blocs de béton sous terre, de nuire à la faune, de nuire à la flore et de faire en sorte que tous les gens qui habitent autour de sites éoliens [soient victimes] des dégâts que ça cause. » M. Véran a, de son côté, fait valoir la volonté du gouvernement de développer cinquante parcs éoliens en mer, quand M. Peltier a estimé, comme son rival d’extrême droite plus tôt, que « ça coûte très cher, c’est très moche et ça ne sert à rien ».

« Faut-il construire plus d’EPR [réacteurs nucléaires] » ? Oui, ont répondu une majorité des dix invités, à l’exception des représentants de LFI, du PS et de EELV. Au sein de la Nupes ainsi, le PCF tranche avec sa position pro-nucléaire. Ian Brossat, représentant du parti, lors du débat, a fait valoir : « On a le droit, sur 650 mesures communes que nous présentons ensemble, d’avoir quelques nuances. »

Sur la question de l’interdiction de la chasse le week-end, quand une majorité des invités à voter contre, de la majorité en passant par l’extrême droite, la Nupes se divise de nouveau, en fonction de positions semblables à celles affichées lors de la présidentielle. Si LFI et EELV sont pour, le PCF vote contre et le PS s’abstient. « La question est mal posée. Est-ce que ce doit être tous les week-ends ? Certainement pas. C’est aux Français, de délibérer » avec les chasseurs, pour voir quand interdire la chasse ponctuellement, a fait valoir le premier secrétaire socialiste, Olivier Faure.

Pour les législatives, l’’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) accorde à chaque formation politique à laquelle au moins soixante-quinze candidats se disent rattachés un créneau de télévision de sept minutes avant le premier tour de scrutin. Les groupes parlementaires existant disposent, eux, d’un temps plus important (jusqu’à une heure) d’antenne pour diffuser leur propagande électorale.

Les partis prenant part à l’accord de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) n’ayant pas d’association de financement commune mais une association propre à chacun d’entre eux (PS, PCF, LFI, EELV), le décompte de leur temps de parole est lui aussi individualisé.

Continuant de combattre l’augmentation générale des salaires proposée par la Nupes, Olivier Véran (LRM) estime que si le boulanger doit augmenter de 200 euros net le salaire de son employée, « bien sûr » qu’il y aura un impact sur le prix du pain. Si, en plus, les prix sont bloqués, les artisans vont devoir vendre à perte, pour Isabelle Florennes (MoDem).

Le ministre soutient que, depuis cinq ans, « le chômage a baissé, les emplois industriels sont en hausse, c’est la première fois que cela arrive dans notre pays depuis des décennies ».

Ces arguments ne convainquent pas l’extrême droite. « Vous tapez toujours sur les mêmes, et vous faites de l’autre côté des cadeaux fiscaux aux hyperriches », dénonce en retour Jordan Bardella (RN). « Personne ne parle de l’assistanat, du poids de l’immigration, sauf Reconquête ! et Eric Zemmour », assure, pour sa part, Guillaume Peltier.

Proposé par la convention citoyenne sur le climat, le dispositif devait permettre l’accès des ménages aux revenus modestes à une alimentation saine et durable. Le gouvernement lui préfère, aujourd’hui, la mise en place d’une aide ponctuelle à la rentrée pour faire face à l’inflation. Par Mathilde Gérard :

Quid du chèque alimentaire ? « Il y aura un débat parlementaire », a répondu le ministre Olivier Véran, l’un des deux représentant de la majorité présidentielle lors du débat, en réponse à une question d’une téléspectatrice de France 2. Ce dernier a répété que le premier texte de loi qui sera présenté aux parlementaires par le gouvernement sera celui sur le pouvoir d’achat, prévu à la présentation en conseil des ministres le 29 juin prochain.

Comme l’ont déjà fait savoir la première ministre Elisabeth Borne ou encore le ministre du budget Gabriel Attal cette semaine, le chèque alimentaire qui sera versé aux ménages précaires pour accéder notamment à des produits bios ou de qualité supérieure, n’arrivera que dans un second temps. D’abord, il y aura « au plus tard en septembre », « un chèque d’urgence » pour aider les Français les plus touchés à faire face à l’inflation.

Interrogé de son côté sur la proposition d’augmentation du Smic à 1 500 euros par mois portée par l’alliance des partis de gauche, la Nupes, le député « insoumis » Adrien Quatennens a souhaité rassurer les Français à ce sujet, estimant que la mesure n’alimentera pas l’inflation : « Il faut sortir d’un schéma entre l’augmentation des salaires et l’augmentation mécanique des prix. L’augmentation du Smic à 1 500 euros, dont on a vu beaucoup de Français la souhaite, elle va se faire à côté des mesures que nous allons porter pour juguler l’inflation à la source », comme des mesures pour lutter contre « la spéculation ». Il a ajouté : « L’augmentation [du Smic] va permettre une relance de la consommation populaire ».

Olivier Faure (PS) déplore qu’en matière de pouvoir d’achat, du côté des rivaux de la gauche, « à chaque fois, la solution, c’est de prélever sur l’Etat ». Il dénonce, dans le chèque d’urgence envisagé par la majorité présidentielle, un « chèque en blanc ». « Il est temps d’augmenter les salaires, à commencer par le smic à 1 500 euros », assure-t-il, pour « rendre aux Françaises et aux Français ce qu’on leur doit ».

Quatre enfants sur dix en France ne peuvent pas partir en vacances, selon lui. Il évoque aussi les Français qui « ne peuvent pas se chauffer l’hiver ». Pour lui, « les Français ne veulent plus de chèques, ils veulent être rémunérés dignement pour le travail qu’ils fournissent ».

Charles Consigny (LR) lui répond : pour lui, « la France n’est plus un pays prospère comme elle devrait l’être ». Lui qui est avocat indépendant dit bien savoir ce que représentent charges et taxes. « Ce n’est pas avec cette coalition collectiviste » de la Nupes que les choses changeront, à ses yeux.

Isabelle Florennes (MoDem) prend la parole, dénonçant la « vieille lune » du blocage des prix, qui profite, selon elle, « aux plus riches, aux plus consommateurs ». Elle souligne que le programme des macronistes prévoit le versement d’un dividende pour les salariés en cas de bons résultats de leur entreprise.

Il est « factuellement faux » de dire qu’on peut augmenter les salaires, augmenter les dépenses de service public, sans augmenter les impôts, juge Olivier Véran (LRM) en réponse aux attaques de la Nupes. Sous le pouvoir d’Emmanuel Macron, la France est redevenue un pays dans lequel les entreprises se développent, se réjouit-il.

Après avoir dénoncé l’inégalité du temps de parole entre formations politiques, liée au poids électoral de chaque formation et régulé par l’Arcom, le représentant de Reconquête ! – parti d’Eric Zemmour –, Guillaume Peltier, député de la 2e circonscription du Loir-et-Cher, candidat à sa réélection, a plaidé pour l’instauration d’un treizième mois pour les Français qui gagnent moins de 2 000 euros par mois. Il a dénoncé la position des partis de gauche de l’alliance de la Nupes (LFI, PS, PCF, EELV) et de la majorité « qui veulent s’en prendre soit aux très riches ou aux très pauvres ».

« Avec Eric Zemmour, ce que nous proposons, c’est une vraie politique fondée sur le travail, sur la récompense du travail, sur la lutte contre la mondialisation et sur la lutte contre l’assistanat », a ajouté le représentant du parti politique d’extrême droite, citant aussi parmi les mesures proposées sur le pouvoir d’achat par son parti la volonté de supprimer la CSG à terme, en la divisant « dans un premier temps », par deux.

Brigitte Fouré, maire d’Amiens, représentante de l’UDI lors de cette soirée électorale, a pris la parole ensuite, tenant d’abord à souligner que seules deux femmes étaient présentes ce soir sur le plateau, sur les dix invités.

En début d’émission, Laurent Guimier, directeur de l’information de France Télivisions, coprésentateur de l’émission avec Léa Salamé, a regretté le manque de parité dans ce débat politique, soulignant qu’il s’agissait du résultat du choix des partis, malgré les incitations de la chaîne pour qu’il y ait une égale représentation de femmes et d’hommes lors de cet échange.

« Ce qui marque le plus les habitants, ce sont les taxes écologiques. notamment sur l’essence », a ensuite fait valoir l’édile au sujet du pouvoir d’achat, estimant qu’« on ne voit pas nécessairement à quoi servent ces taxes et comment elles sont utilisées ». « Nous, ce que nous proposons à l’UDI, c’est que, sur l’augmentation des prix de l’essence, 50 % des taxes soient fléchées par l’Etat en direction des actions telles que celles de recherche sur les autoroutes de l’hydrogène ou l’aide à la rénovation énergétique des passoires que compose un certain nombre de logements et que les 50 % restants soient redonnés aux Français sous la forme d’un chèque vert universel », a fait valoir Mme Fouré, estimant que cela reviendrait à leur en rendre « en moyenne 600 euros par an ».

Pour Adrien Quatennens (LFI), il faut « bloquer les prix ». Pour lui, les hausses de prix n’ont « rien à voir » avec la guerre en Ukraine : « C’est le seul fait – et c’est le cas pour le carburant – d’une spéculation et des effets de marché, de cette loi de l’offre », selon lui. Il assure que les aides du gouvernement aux Français, sous leur forme actuelle, reviennent finalement à de grands groupes, citant Total. Ian Brossat (PCF) ajoute qu’il faut augmenter les salaires.

Olivier Véran (LRM) leur répond, rappelant que le gouvernement a mis en œuvre au printemps un bouclier tarifaire sur l’énergie et qu’un « chèque d’urgence » est prévu à la rentrée pour les plus modestes. Il rappelle que le gouvernement maintient son engagement de ne pas augmenter les impôts, voire de les baisser pour une partie des Français.

Pour Jordan Bardella (RN), il faut exempter de TVA un panier de cent produits de première nécessité et réindexer le niveau des retraites sur l’inflation.

Live animé par Simon Auffret, Brice Laemle, Julien Lemaignen et Marie Pouzadoux

Un direct quotidien. A l’occasion du nouveau quinquennat d’Emmanuel Macron et des élections législatives, Le Monde tient un direct quotidien pour vous informer de l’actualité politique, de la campagne et de ses nombreux rebondissements, avec l’annonce des alliances entre les partis et des investitures, le suivi des candidats sur le terrain, des tchats avec des journalistes du Monde et des spécialistes…

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