Accord entre le Maroc et Adidas sur le maillot controversé de la sélection algérienne | Arabnews fr

2022-10-14 20:48:17 By : Ms. Vivi Li

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FRANCFORT : Adidas et le ministère marocain de la Culture ont enterré un conflit né du nouveau maillot de l'équipe de football d'Algérie arborant des symboles du patrimoine culturel marocain, a indiqué vendredi l'équipementier sportif allemand.

"Suite à des discussions constructives entre Adidas et le ministère marocain de la Culture, nous pouvons confirmer une résolution positive du récent problème des maillots de football" portés par la sélection de l'Algérie, indique Adidas dans un communiqué transmis à l'AFP.

Fin septembre, le ministère marocain de la Culture avait mis en demeure par écrit Adidas de retirer sa nouvelle collection de maillots de la sélection algérienne de football, pointant l'appropriation indue de symboles du "patrimoine culturel marocain".

Il s'agit en l'occurrence du zellige, une céramique caractéristique de l'art décoratif traditionnel marocain.

"Le design s'est en effet inspiré du motif des mosaïques Zellige et n'a à aucun moment été destiné à offenser qui que ce soit", souligne Adidas dans son communiqué.

Le motif objet du litige n'apparaît que sur les maillots portés à l'échauffement d'avant-match, selon un porte-parole de la firme d'Herzogenaurach.

Adidas exprime en même temps son "profond respect au peuple et aux artisans du Maroc" et dit "regretter la controverse entourant cette affaire".

Saluant le communiqué émis par ce qu'il désigne comme le "mastodonte allemand de l'équipement sportif", Mourad Elajouti, avocat du ministère de la Culture marocain, a estimé que l'affaire aura "mis en exergue l'importance de défendre notre patrimoine culturel" et "le savoir-faire ancestral de l'artisanat marocain", dans un communiqué transmis à l'AFP.

A la suite de la mise en demeure envoyée par ce dernier à Adidas, les réseaux sociaux et les médias marocains avaient réagi, des internautes estimant qu'il y avait "des causes plus urgentes" à défendre au Maroc.

Cette affaire pourrait-elle connaître un autre rebondissement ? La fédération algérienne de football n'est de son côté pas satisfaite des prestations d'Adidas et pense résilier le contrat, selon les médias locaux affirmant que la FAF va revenir à l'équipementier Puma.

Adidas "ne prend pas part à des spéculations de presse", a souligné un porte-parole.

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ANKARA: Au moins quatorze ouvriers ont été tués et 28 autres blessés dans une explosion survenue vendredi dans une mine de charbon dans le nord-ouest de la Turquie, tandis que plusieurs dizaines de mineurs restaient bloqués à quelque 300 mètres en dessous du niveau de la mer.

L'explosion, intervenue dans une mine d'Amasra, ville côtière de la mer Noire, à 18H15 locales (15H15 GMT), a fait au moins 14 morts et 28 blessés, a annoncé le ministre turc de l'Intérieur, Suleyman Soylu.

Des équipes de sauvetage s'efforçaient dans la soirée de vendredi de sauver plusieurs dizaines d'ouvriers bloqués dans des galeries situées à 300 et 350 mètres en dessous du niveau de la mer.

Ils seraient 35 encore prisonniers sous la terre, selon le syndicat turc des mineurs, Maden-Is.

"Nos efforts de sauvetage continuent. Douze blessés ont été secourus", a affirmé Nurtac Arslan, gouverneure de la province de Bartin, dont dépend Amasra.

Des équipes de secours et médicales, ainsi que des membres de familles des mineurs bloqués, dont beaucoup avaient des larmes aux yeux, étaient visibles sur les premières images diffusées par les médias turcs depuis l'entrée de la mine.

L'explosion serait liée à une accumulation du grisou, selon le syndicat Maden-Is, citée par les médias turcs.

Mais les autorités turques estiment qu'il est encore tôt pour déterminer la cause de l'explosion.

L'Afad, l'organisme public turc de gestion des catastrophes, avait initialement annoncé sur Twitter qu'un transformateur défectueux était à l'origine de l'explosion, avant de se rétracter.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a dépêché ses ministres de l'Energie et de l'Intérieur sur place, selon l'agence étatique Anadolu.

"Je ne sais pas ce qui s'est passé. Il y a eu une pression soudaine et je n'ai pu rien voir", a affirmé à Anadolu un mineur qui a pu sortir indemne des galeries par ses propres efforts.

"Quatre-vingt-sept personnes se trouvaient dans la mine au moment de l'explosion. Près de la moitié a pu être évacuée. La plupart d'entre eux vont bien, mais il y a aussi des blessés graves", a affirmé le maire d'Amasra, Recai Cakir, à la chaîne privée turque NTV.

Les accidents de travail sont fréquents en Turquie, où le fort développement économique de la décennie écoulée s'est souvent fait au détriment des règles de sécurité, en particulier dans la construction et l'exploitation minière.

Le pays en avait brutalement pris conscience à l'occasion d'un accident survenu à Soma (ouest) en 2014: 301 mineurs avaient été tués dans une mine de charbon, après une explosion et un incendie qui avaient provoqué l'effondrement d'un puits.

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TUNIS: Des heurts ont éclaté vendredi entre policiers et manifestants dans un quartier de Tunis, après le décès d'un jeune homme blessé lors d'une course poursuite en août dernier, selon des médias.

Un groupe de jeunes a lancé des pierres sur les forces de l'ordre après les funérailles de la victime dans le quartier populaire d'Al Omrane supérieur, dans la périphérie de Tunis.

Malek Slimi, 24 ans, est décédé jeudi, cinquante jours après son admission en réanimation. "Il a été blessé au cou en tombant dans un fossé après avoir été poursuivi par la police", a déclaré un de ses proches à une radio locale.

La famille du jeune homme a appelé à l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de son décès.

La police tunisienne est régulièrement critiquée pour son usage excessif de la force.

Quatorze jeunes ont été tués au cours des dernières années à la suite d'affrontements avec les forces de l'ordre, selon la Ligue tunisienne des droits de l'Homme qui dénonce "l'impunité" de la police.

En outre, des ONG et l'opposition accusent les services de sécurité tunisiens de recourir à des méthodes rappelant celles de l'Etat policer sous l’ancienne dictature de Zine el Abidine ben Ali, depuis que le président Kais Saied s'est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021.

Le coup de force du président Saied a fait vaciller la jeune démocratie en Tunisie, pays d'où les révoltes du Printemps arabe étaient parties en 2011.

MADRID: L'Espagne n'a pas respecté les "garanties légales" des migrants lors du drame de Melilla, où 23 clandestins sont décédées fin juin lors d'une tentative d'intrusion massive, a estimé vendredi le Défenseur du peuple espagnol.

La mort des 23 migrants a découlé d'une "situation de risque prévisible", compte tenu "de l'évolution initiale des événements", a estimé Ángel Gabilondo, le Défenseur du Peuple, équivalent du Défenseur des Droits français, qui a rendu publiques les premières conclusions de son enquête sur ce drame.

Les autorités espagnoles, qui ont refusé ce jour-là l'accès à la frontière de "470 personnes", n'ont par ailleurs pas pris en compte "les garanties légales nationales et internationales" dont bénéficient les migrants, a ajouté M. Gabilondo.

Selon lui, le refus d'entrée sur le territoire espagnol doit en effet se faire sur des bases "individualisées", et avec un "plein contrôle judiciaire", ce qui n'a pas été le cas ce jour-là, dit-il.

Une analyse contestée par le ministère de l'Intérieur espagnol. "Tous les refus d'entrer survenus le 24 juin à la frontière entre Melilla et Nador ont été effectués dans la plus stricte légalité", a assuré un porte-parole du ministère dans une déclaration transmise à l'AFP.

Le ministère, qui insiste sur le caractère "provisoire" des conclusions d'enquête rendues publiques vendredi, a réitéré son "ferme soutien" aux forces de sécurité espagnoles, tout en renouvelant ses "condoléances" aux familles des victimes.

Le 24 juin, près de 2 000 clandestins originaires en majorité du Soudan, pays très pauvre miné par les conflits, avaient tenté de s'introduire en force dans l'enclave espagnole de Melilla en territoire marocain.

Cette tentative d'intrusion, précédée de violents heurts entre migrants et forces marocaines dans des campements clandestins installés aux alentours de Nador, avait fait 23 morts selon les autorités marocaines - 27 d'après l'AMDH, principale association indépendante de défense des droits humains au Maroc.

Ce drame, le plus meurtrier jamais enregistré lors d'une des nombreuses tentatives d'intrusion de migrants à Melilla et dans l'enclave espagnole voisine de Ceuta, avait suscité de vives critiques de la part des associations de défense des droits humains, mais aussi de l'ONU et de l'Union africaine.

Trois enquêtes ont été ouvertes pour "faire la lumière" sur ces événements: une au Maroc par le procureur de Nador, une en Espagne par le ministère public, et une dernière - non judiciaire - par le Défenseur du Peuple, saisi par des ONG.