Grossesse : pourquoi porter des bas de contention ? Lesquels choisir ? | PARENTS.fr

2022-09-02 19:51:04 By : Ms. Cloris Mai

Pendant la grossesse, il est nécessaire de porter des bas de contention. Ils sont en effet indiqués pour limiter les risques d'accidents thrombo-emboliques, comme les phlébites. Comment faire pour les (sup)porter ? Lesquels choisir ? Les réponses de Thaïs Minier, sage-femme libérale à Lille.

L'experte : Thaïs Minier, sage-femme

Puisqu'ils compriment la jambe et favorisent la circulation sanguine, les bas de contention sont indispensables pour toute personne qui souffre d'insuffisance veineuse. Au cours de la grossesse, ils sont recommandés afin de réduire les risques d'accidents thrombo-emboliques, notamment les phlébites. Mais comment choisir ses bas de contention ? Peut-on dormir avec ? Doivent-ils obligatoirement être prescrits par un professionnel de santé ? Explications.

« Les bas de contention, grâce à la pression qu'ils exercent sur les jambes, servent à prévenir les risques thrombo-emboliques présents pendant la grossesse et le post-partum », explique Thaïs Minier, sage-femme libérale à Lille. En effet, certaines hormones liées à la grossesse, et qui perdurent pendant la période du post-partum après l’accouchement, entraînent une dilatation des veines et un moins bon retour veineux. Il y a de plus grands risques alors de voir apparaître des varices, voire une phlébite ou une une embolie pulmonaire, par exemple, en raison d'un caillot de sang qui se forme. 

Il est donc recommandé aux femmes enceintes de porter des bas de contention, dès le début de leur grossesse. « C’est assez rare que les femmes portent des bas ou des collants de contention dès le début de leur grossesse, elles commencent généralement un peu plus tard, quand leur ventre s’arrondit. La grossesse est pourtant une indication pour les porter, tout comme les longs voyages en avion ou les opérations », indique la sage-femme. Le port de bas est ensuite indiqué jusqu’à six semaines après l’accouchement. Il existe 3 "classes" de compression qui définissent la pression exercée par les bas de contention. La norme Française (AFNOR) impose aux fabricants de fournir des dispositifs qui respectent un niveau de pression contenu dans un intervalle précis lorsqu’ils sont portés. 

- Pour la classe 1, la pression doit être comprise entre 10 et 15 mmHg (exprimée en millimètre de mercure). C’est la classe de compression la plus faible, de moins en moins prescrite par les médecins qui lui préfèrent la classe 2. 

- La classe 2 exerce une pression comprise entre 15 et 20 mmHg. Elle est préconisée pour les principaux troubles de la circulation chez les femmes et hommes de tous les âges : varices, grossesse, long voyage, après une opération...

- La classe 3 opère une pression comprise entre 20 et 36 mmHg et est prescrite en cas de troubles veineux relativement sévères : varices supérieures à 3 mm, œdèmes et thromboses veineuses.  Il est primordial de consulter son médecin avant de décider quelle classe de compression porter.

La sage-femme recommande aux femmes enceintes qu’elle voit en consultation de porter des bas ou des collants le plus tôt possible, notamment pour soulager leurs lourdeurs dans les jambes : « Je leur prescris deux paires de bas ou de collants, qui sont prises en charge par l'Assurance Maladie, pour le modèle de base, qui est très bien. C'est plus simple pour qu’elles puissent en changer et les laver, à la main de préférence pour qu’ils gardent leur tenue, car ils sont constitués d'une matière élastique ».

Thaïs Minier conseille aussi aux femmes de choisir des collants plutôt que des bas. « Les bas s’arrêtent à mi-cuisse et peuvent être gênants. Les collants eux, englobent les femmes jusqu’à la taille et même leur ventre, ce qui n’est pas désagréable, et font pression sur les varices des cuisses et améliorent la circulation sanguine des membres inférieurs. Ils sont faciles à porter, avec une robe, par exemple. Et de nos jours, les fabricants font de jolis modèles » argumente-t-elle. 

En revanche, elle ne prescrit pas de chaussettes de contention : « Elles ne sont pas très adaptées à la femme enceinte, qui doit avoir les jambes complètement galbées des chevilles jusqu’aux cuisses, de bas vers le haut, pour obtenir l’effet escompté sur son retour veineux, et donc sur la circulation sanguine ».

Pour commander des bas de contention, il faut aller en pharmacie ou en magasin spécialisé. Le mieux et de s’y rendre le matin avant d’avoir les jambes gonflées, car différentes mesures doivent être prises, pour avoir la bonne taille de bas. « Il y a le tour de la cheville, de la cuisse pour des bas et la hauteur de la jambe », détaille Thaïs Minier. Puis, les bas ou les collants de contention vous seront remis directement ou sur commande, selon les disponibilités. 

Vient ensuite l’étape de la pratique, le moment où il faut les enfiler ! « Au départ, il y a un coup de main à prendre », reconnaît la sage-femme. Tout d’abord, il faut avoir les jambes au repos, allongées, pendant quinze minutes avant de les enfiler. Puis on peut les retourner, pour faciliter la mise en place au bout des pieds et les remonter le long d’une jambe, puis de la deuxième, en les retournant au fur et à mesure. La pression exercée par le tissu rend l'exercice un peu difficile, mais pas impossible avec un peu d'entraînement.

Le port de bas ou de collants de contention est à privilégier de préférence de jour, dès le lever. "La grossesse est une indication pour le port des bas ou des collants de contention, il faut donc les porter dès le lever pour une action efficace sur le retour veineux pendant la marche, et avant que les jambes ne gonflent" , précise la sage-femme. 

La nuit, comme nous sommes en position allongée, ils n'ont pas forcément d'intérêt. Cela permet en plus de les enlever pour souffler un peu. Les femmes enceintes ont moins de risque d'augmentation du volume de leurs membres inférieurs en position allongée. Le mieux est de surélever les jambes à l'aide d'un coussin, pour s'aider de la gravité. 

La contention médicale est contre-indiquée dans certains cas. Cela concerne :

- Les personnes diabétiques qui souffrent d’une atteinte des petits vaisseaux sanguins, appelée microangiopathie ;

- Les personnes qui souffrent d’une artérite, soit un rétrécissement du diamètre des artères des jambes ;

-Les personnes qui souffrent d’une perte de sensibilité au niveau des pieds et des jambes, appelée neuropathie ;

- Les personnes qui souffrent d’une insuffisance cardiaque non traitée.

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